De toutes les techniques de la sculpture, la plus simple à mettre en œuvre, et aussi la plus ancienne, est la technique du modelage à main libre. Elle n’exige pas nécessairement l’utilisation d’outils particuliers puisque la main du sculpteur suffit à modeler une matière naturelle et malléable comme l’argile .
Le sculpteur connaît deux procédés pour modeler la matière : Le procédé de modelage par accumulation de matière et le procédé de modelage par suppression de matière. Ce dernier procédé est facilité par l’utilisation d’outils, des « mirettes ou ébauchoirs» permettant d’enlever ou de modeler la matière. Mais, bien souvent, c’est en combinant les deux procédés que le sculpteur façonne son œuvre. Le modelage permet au sculpteur de réaliser rapidement son ébauche dans l’argile, puis de la modifier et de la rectifier à volonté tant que l’argile ne sèche pas. Ainsi les artistes prennent soin de préserver leurs sculptures sous un linge humide entre chaque séance de travail.
A partir de la Renaissance, le modelage s’est vu attribuer un caractère privilégié, dans la mesure où l’essentiel du travail du sculpteur, dès cette époque, a davantage résidé dans la conception et le façonnage des modèles que dans l’exécution des œuvres définitives. Celle-ci a été laissée le plus souvent aux mains des mouleurs, fondeurs et des praticiens.
Il a servi dans la majorité des cas à façonner des œuvres, ayant un caractère préparatoire et transitoire, destinées à être reproduites ou traduites dans d’autres matériaux (bronze, marbre, etc.). Rodin, lui, est modeleur. Des quelque deux cents œuvres qui sortiront des ateliers de Rodin de son vivant, aucune ne sera taillée par lui.
Par Cecile Autant, le 14 mars 2015 pour le Magazine Proantic
vers toutes les nouveautés : https://antina-market.com/galerie-internet-antiquites/nouveautes-objets/