FrancoisHalard

Photographie issue de son dernier ouvrage « François Halard, volume II », éditions Actes Sud © François Halard

https://mag.lesgrandsducs.com/2020/05/francois-halard-photographe/

François Halard capture des lieux de vie. Photographe international, il partage sa vie entre Paris, Arles et New York et immortalise les intérieurs les plus étonnants : des appartements aux ateliers d’artistes en passant par les villas désertées, son œil se pose sur ces intérieurs singuliers pour en restituer l’essence à travers de sublimes clichés mélancoliques. Lorsqu’on l’appelle, on entend au bout du fil le déclenchement du polaroïd… Un déclic qui opère comme une Madeleine de Proust et lance cette conversation haute en couleurs avec le photographe qui ne s’arrête jamais, même confiné dans la maison d’Arles.

Propos recueillis par Johanna Colombatti

Et cette maison d’Arles dont on aperçoit un décor si “complet” aujourd’hui sur vos photos, notamment sur Instagram, comment l’avez-vous aménagée, meublée ?

Au début il y avait un lit de camp dans des enfilades de pièces en ruines, puis petit à petit, les choses se sont accumulées… Je vais aux puces dans tous les pays du monde. C’est une tradition que m’a transmis mon père, qui m’y a emmené dès l’âge de dix ans, puis j’ai fréquenté les salles de ventes. Et j’ai déménagé (souvent !) : Il y a des choses qui m’ont suivi de Paris à New York, de New York en France ensuite de France à New York puis qui sont revenues ici… J’aime bien voyager avec tout mon bazar ! (rires) Il y en a qui se promènent avec des petites valises à roulettes, moi je pourrais avoir un conteneur à roulettes pour que les objets que j’aime et qui m’inspirent me suivent.

Et cette maison d’Arles dont on aperçoit un décor si “complet” aujourd’hui sur vos photos, notamment sur Instagram, comment l’avez-vous aménagée, meublée ?

Au début il y avait un lit de camp dans des enfilades de pièces en ruines, puis petit à petit, les choses se sont accumulées… Je vais aux puces dans tous les pays du monde. C’est une tradition que m’a transmis mon père, qui m’y a emmené dès l’âge de dix ans, puis j’ai fréquenté les salles de ventes. Et j’ai déménagé (souvent !) : Il y a des choses qui m’ont suivi de Paris à New York, de New York en France ensuite de France à New York puis qui sont revenues ici… J’aime bien voyager avec tout mon bazar ! (rires) Il y en a qui se promènent avec des petites valises à roulettes, moi je pourrais avoir un conteneur à roulettes pour que les objets que j’aime et qui m’inspirent me suivent.

D’une certaine manière, votre travail trouve un écho dans celui de Pierre le Tan (peintre et dessinateur français disparu récemment, ndlr) qui capturait les plus étonnantes collections de sa plume si particulière. Vous faites partie de ces personnes qui ont appris à vivre avec les objets et à les aimer, c’est la passion de toute une vie ?

Oui oui, Pierre était un ami, que j’ai photographié d’ailleurs… Je pourrais dire qu’il fait partie de ces esthètes “anachroniques”. Je l’ai quelquefois accompagné à Drouot et je me souviens qu’il y a des années, il m’avait fait acheter un dessin pour un décor de théâtre de Bérard (Christian Bérard, dont vous découvrirez bientôt la vie et le talent dans le magazine des Grands Ducs… ndlr)

La première fois que je suis allé chez Pierre, pour le photographier, j’ai découvert son univers si singulier. Il faisait partie de cette famille qui porte une attention particulière aux objets et aux choses hétéroclites.

Parce qu’on peut, lui comme moi, collectionner un objet, une céramique, un bout de tissu, les choses qui peuvent accrocher notre œil sont vraiment variées. Il se trouve que j’ai reçu une influence plus contemporaine et conceptuelle avec des artistes comme Richard Serra, Wade Guyton, donc la différence entre nous est peut-être que Pierre avait un regard plus nostalgique sur les choses.

Vous collectionnez vous-même de l’art contemporain ?

Oui bien sûr, j’ai commencé par collectionner des artistes contemporains, : Cy Twombly, Miquel Barcelo, Nan Goldin , beaucoup d’artistes de la galerie d’Yvon Lambert.

Des pièces qui se retrouvent aujourd’hui inscrites dans un contexte de collection, au milieu des colonnes antiques et des fauteuils XVIIIe, qui écrivent comme une histoire très personnelle de votre regard…

Oui et puis il y a quelque chose de très simple, c’est que cela me fait plaisir, ce rapport dans lequel on confronte des objets, des meubles, des photos, des œuvres, qui dialoguent ensemble.

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